Flosailles, le samedi 24 mars, 14 h 02. La 7ème compagnie de VTT de St Savin se met en route sous les ordres du commandant Daniel.
Le convoi, tous feux éteints car il fait jour, se dirige vers la commune de St Chef.
Après un regroupement stratégique sur le parking du haut de St Chef et la perception du matériel descendu de la remorque blindée, le bataillon se scinde en deux groupes. Le premier groupe, sous les ordres de l'adjudant-chef Dédé, est chargé de créer une diversion en direction des Alpes en faisant croire qu'ils sont perdus. Mission accomplie: 48 heures plus tard, nous attendons toujours de leurs nouvelles.
Le deuxième groupe, emmené de façon remarquable et à tour de rôle par les 5 deuxièmes classes qui le composent, s'élance dans le bois de Biousse au sud-est du village. Les encadrants chevronnés, pourtant habitués à l'orientation dans des conditions extrêmes, sont admiratifs devant une telle virtuosité de lecture de carte et un tel sang froid.
La petite colonne roule à bonne allure malgré le dénivelé estimé par les services de renseignements à 435,15 mètres.
Et c'est au milieu de la nature printanière, odorante et bougeonnante, parsemée de tapis de primevères et de belles flaques de boue à souhait et toujours accompagné du chant joyeux des oiseaux qu'ils cheminent le coeur léger.
Arrivé au sommet de la colline, le groupe fond sur le camp retranché de Montcarra que de faux renseignements aériens avaient voulu leur faire prendre pour Salagnon. A d'autres ! On ne trompe pas d'aussi vaillants pisteurs !
Le commandant Daniel fait profiter en cours de route de ses inestimables connaissances géographiques sur la région. Une interrogation écrite est d'ailleurs prévue la semaine prochaine.
Après le passage du hameau de Fuyssieux et le contournement d'une ferme suspecte, le groupe, après un petit raidillon, goûte à une petite pause bien méritée et agrémentée de boîtes de ration.
La maréchale des logis chef Joelle profite de cette pause pour concocter une séance d'étirements de derrière les fagots qui a pour effet de redynamiser la jeune troupe et de faire prendre conscience à certains du poids des ans.
Une petite descente guillerette les conduit ensuite devant la célèbre et imposante citadelle de Chapeau Cornu, réputée imprenable.
Après un bref passage à Arcisse, la terrible ascension finale les attend. Mais c'est avec ténacité et courage que nos 5 jeunes réussissent à la vaincre sans coup férir, laissant le hameau du Fayet en dessous d'eux !
Pierre M.
Pour voir quelques gravures de l'épopée.
Un scénario digne de R. Lamoureux ... Ouiii Chef !
RépondreSupprimerOui, bravo pour le bel exercice de style !
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